作者
Waël Ghandour,Sami Richa,Nizar Hojaili,Wissam El‐Hage,Bénédicte Gohier,François Kazour
摘要
Bullying is a widespread public health issue, found in different contexts (e.g. schools, universities, workplaces, families), and it has negative consequences on both the perpetrator and the victim. There is a lack of studies addressing bullying among university students in Arab countries and more specifically in Lebanon. The objective of our study was to determine the prevalence of bullying among a sample of university students in Lebanon, its forms, and associated factors. The study consists of a cross-sectional online survey addressed to university students in Lebanon that evaluates sociodemographic data, presence and type of bullying, history of bullying during childhood, adverse childhood experiences, daily life functioning, and mental health status (reported psychiatric disorders, substance use, self-harming behaviors, and suicidal attempts). Chi-Square and Fisher's exact tests were used to compare the results between victims of bullying and the rest of the sample. Three hundred and twenty-seven university students participated in this study. The prevalence of bullying was 14.1%. The main forms of reported bullying were verbal (58.7%) and social bullying (65.2%). The main associated factors were being a witness of bullying at university (84.8% vs. 56.2% – P < .001) and history of cyberbullying (13% vs. 4.6% – P = .024). Among students who reported current bullying, 28.3% had a psychiatric diagnosis, 19.6% reported substance use, 15.2% had self-harming behaviors, and 8.7% had suicide attempts. Victims of bullying in the university reported a significant negative impact on their daily lives (lack of interest in daily activities, academic decline) (83.7%) and mental health concerns (psychiatric disorders, substance use, suicide attempts) (88.4%). Even though bullying is an event less experienced in university than in school, it is nevertheless still present with potential negative impact on the victims. Bullying in a university setting is a public health issue that could benefit from more studies as well as prevention and intervention programs. Le harcèlement (ou bullying) est un problème de santé publique retrouvé dans différents contextes sociaux et familiaux (scolaire, universitaire, professionnel, familial). Ce comportement peut entraîner des répercussions négatives autant pour la victime que pour l’agresseur. Il existe un manque d’études évaluant le harcèlement universitaire dans le monde arabe en général et au Liban en particulier. L’objectif de cette étude est de déterminer la prévalence du harcèlement dans une population d’étudiants universitaires au Liban, puis d’évaluer les différentes formes de harcèlement ainsi que les facteurs qui y sont associés. Il s’agit d’une étude transversale qui évalue le harcèlement chez des étudiants universitaires au Liban à travers un questionnaire en ligne. Le questionnaire recueille des données socio-démographiques, la présence et le type de harcèlement, les antécédents de harcèlement, d’expériences négatives ou d’événements traumatisants pendant l’enfance, le fonctionnement dans la vie quotidienne, la santé mentale (troubles psychiatriques déclarés, consommation de substances, comportements auto-agressifs et tentatives de suicide). Les tests de Khi2 et de Fisher ont été utilisés pour comparer les résultats entre les victimes de harcèlement et le reste de l’échantillon. Trois cent vingt-sept étudiants universitaires ont participé à cette étude. La prévalence du harcèlement était de 14,1 %. Les principales formes rapportées étaient le harcèlement verbal (58,7 %) et social (65,2 %). Les principaux facteurs associés étaient le fait d’avoir été témoin de harcèlement (84,8 % vs. 56,2 % – p < 001) et les antécédents de cyberharcèlement (13 % vs. 4,6 % – p = .024). Parmi les étudiants qui ont rapporté un harcèlement, 28,3 % ont reçu un diagnostic psychiatrique, 19,6 % rapportent une consommation de substances, 15,2 % des comportements auto-agressifs et 8,7 % des tentatives de suicide. Les victimes de harcèlement perçoivent un impact négatif sur leur vie quotidienne (perte d’intérêt, baisse des résultats académiques) dans 83,7 % des cas et sur leur santé mentale (troubles psychiatriques, utilisation de substances, tentatives de suicide) dans 88,4 % des cas. Même si le harcèlement est moins retrouvé à l’université que dans le milieu scolaire, sa présence peut avoir un potentiel un impact négatif avec des conduites à risque chez les victimes. Le harcèlement universitaire est un problème de santé publique peu identifié qui pourrait bénéficier de plus d’exploration, ainsi que de stratégies de prévention et d’intervention spécifiques.