La migraine a une prévalence estimée entre 10 et 14 %, elle est donc la pathologie neurologique la plus fréquente. Elle concerne une population jeune, dont deux tiers de femmes, et son impact en termes économiques est essentiellement en lien avec les coûts indirects. La migraine peut être épisodique ou chronique en fonction de la fréquence de jours de céphalée (≥ 15 jours par mois). Le diagnostic est posé à l’interrogatoire selon des critères internationaux. La migraine s’explique par une activation du système dit trigéminocervical, avec libération en cascade de neuromédiateurs participant à l’inflammation neurogène et l’activation des neurones de second ordre. La migraine avec aura se manifeste par des symptômes neurologiques, évoluant lors de la marche migraineuse, d’une durée de moins de 60 minutes, expliqués par le phénomène de dépolarisation corticale envahissante. Le traitement comporte deux axes : le traitement de crise par un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) ou un triptan, et le traitement de fond prescrit au cas par cas, les molécules de première intention selon les recommandations françaises étant les bêta-bloquants, puis en cas d’échec, le topiramate, l’oxétorone ou l’amitriptyline.