摘要
Les progrès thérapeutiques en oncologie pédiatrique ont permis de porter à 80 % le taux de survie à cinq ans pour tout type de cancers, donnant la possibilité à un nombre croissant d’enfants d’accéder à l’âge adulte. Cette augmentation du taux de survie n’est pas sans coût pour l’enfant/jeune adulte guéri. Les complications les plus fréquentes sont les endocrinopathies et touchent environ 50 % des enfants guéris. La mortalité globale augmente significativement avec le temps : 6,5 % à dix ans (intervalle de confiance (IC à 95 %, 6,2–6,9), 11,9 % à vingt ans (IC à 95 %, 11,5–12,4), 18,1 % à trente ans (IC à 95 %, 17,3–18,9). La mortalité prématurée est essentiellement due à la récidive du cancer initial, tandis que la mortalité tardive est imputable aux conséquences du traitement. Par rapport aux enfants guéris d’un cancer, les adolescents et les jeunes adultes ont un risque plus faible de décès dû à une exposition plus tardive du traitement anticancéreux : 4,8 (IC 95 %, 4,4–5,1) contre 6,8 (IC 95 %, 6,2–7,4), respectivement. Le retentissement psychologique et social de l’expérience du cancer et de son traitement est au cœur des attentions. Il est fortement recommandé que les adultes guéris d’un cancer bénéficient d’un suivi personnalisé, selon une approche globale. Ce suivi se doit d’être interdisciplinaire et devrait se concentrer sur la prévention et la gestion des effets tardifs par le biais du dépistage, de l’éducation sur les complications liées au traitement, et devrait encourager les comportements préventifs en matière de mode de vie.Therapeutic advances in pediatric oncology have made it possible to increase the five-year survival rate of 80% for all types of cancer, giving the possibility of a growing number of children reaching adulthood. This increase in the survival rate is not without cost for the survivors. The most common complications are endocrinopathies and affect approximately 50% of children cured of cancer. Overall mortality increases significantly over time : 6,5% at 10 years (confidence interval [CI] at 95%, 6,2–6,9), 11,9% at 20 years (CI at 95%, 11,5–12,4), and 18,1% at 30 years (CI at 95%, 17,3–18,9). Premature mortality is essentially due to a recurrence of the initial cancer, while late mortality is attributable to the consequences of treatment. Compared to children cured of cancer, adolescents and young adults have a lower risk of death due to later exposure to cancer treatment : 4,8 (CI 95%, 4,4–5,1) against 6,8 (IC 95%, 6,2–7,4), respectively. The psychological and social impact of the experience of cancer and its treatment is in the middle of the discussion. It is strongly recommended that adults cured of cancer benefit from a personalized follow up, according to a global approach. This follow up should be interdisciplinary and should focus on the prevention and management of late effects through screening, education on treatment-related complications, and should encourage preventive lifestyle behaviors.