作者
Sabrina Croce,Mojgan Devouassoux‐Shisheboran,Patricia Pautier,Jacques Lacroix,Isabelle Treilleux,Agnès Neuville,Laurent Arnould,Pierre‐Alexandre Just,Barbara Wenzel,Gerlinde Avérous,Agnès Leroux,Guillaume Bataillon,Eliane Mery-Lamarche,Delphine Loussouarn,Nicolas Weinbreck,Sophie Le Guellec,Florence Mishellany,Philippe Morice,Frédéric Guyon,Catherine Genestie
摘要
Le panorama des sarcomes utérins se complexifie de plus en plus avec la description de nouvelles entités associées à des altérations moléculaires récurrentes. Les léiomyosarcomes et les sarcomes utérins indifférenciés sont des sarcomes à génomique complexe. Les sarcomes du stroma endométrial de bas grade et de haut grade, d’autres sarcomes associés aux transcrits de fusion (tels que NTRK, PDGFB, ALK, RET ROS1) et le sarcome utérin déficient en SMARCA4 sont des sarcomes à génomique simple. Le léiomyosarcome est le sarcome utérin le plus fréquent suivi par les sarcomes du stroma endométrial. Il existe trois différents sous-types histologiques de léiomyosarcome (fusiforme, myxoïde, épithélioïde), les léiomyosarcomes myxoïde et épithélioïde étant plus agressifs que le léiomyosarcome fusiforme. La distinction entre un sarcome du stroma endométrial de bas grade et de haut grade est tout d’abord morphologique et immunohistochimique. La mise en évidence des transcrits de fusions aide au diagnostic. Définitivement reconnu comme entité distincte parmi les tumeurs mésenchymateuses gynécologiques, le PECome utérin fait partie des tumeurs rares. Grâce à des algorithmes d’évaluation du risque, les PEComes utérins sont différentiés en borderline et en malins. Le rhabdomyosarcome embryonnaire du col utérin survient typiquement chez l’enfant, mais peut s’observer également chez la femme adulte. Le rhabdomyosarcome embryonnaire du col utérin est presque toujours DICER1 muté, à la différence de celui du vagin qui est DICER1 sauvage, et de l’adénosarcome qui peut être DICER1 muté mais en moindre fréquence. Parmi les entités émergentes, les sarcomes associés aux transcrits de fusion impliquant les gènes NTRK, ALK, PDGFB bénéficient d’une thérapeutique ciblée. L’intégration des données moléculaires avec l’histologie et la clinique permet de mieux identifier les sarcomes utérins afin de mieux les traiter. The landscape of uterine sarcomas is becoming more complex with the description of new entities associated with recurrent driver molecular alterations. Uterine sarcomas, in analogy with soft tissue sarcomas, are distinguished into complex genomic and simple genomic sarcomas. Leiomyosarcomas and undifferentiated uterine sarcomas belong to complex genomic sarcomas group. Low-grade and high-grade endometrial stromal sarcomas, other rare tumors associated with fusion transcripts (such as NTRK, PDGFB, ALK, RET ROS1) and SMARCA4-deficient uterine sarcoma are considered simple genomic sarcomas. The most common uterine sarcoma are first leiomyosarcoma and secondly endometrial stromal sarcomas. Three different histological subtypes of leiomyosarcoma (fusiform, myxoid, epithelioid) are identified, myxoid and epithelioid leiomyosarcoma being more aggressive than fusiform leiomyosarcoma. The distinction between low-grade and high-grade endometrial stromal sarcoma is primarily morphological and immunohistochemical and the detection of fusion transcripts can help the diagnosis. Uterine PEComa is a rare tumor, which is distinguished into borderline and malignant, according to a risk assessment algorithm. Embryonal rhabdomyosarcoma of the uterine cervix is more common in children but can also occur in adult women. Embryonal rhabdomyosarcoma of the uterine cervix is almost always DICER1 mutated, unlike that of the vagina which is wild-type DICER1, and adenosarcoma which can be DICER1 mutated but with less frequency. Among the emerging entities, sarcomas associated with fusion transcripts involving the NTRK, ALK, PDGFB genes benefit from targeted therapy. The integration of molecular data with histology and clinical data allows better identification of uterine sarcomas in order to better treat them.