摘要
Enhanced Recovery After Surgery (ERAS) protocols use evidence-based perioperative practices that reduce morbidity and length of stay and improve patient satisfaction. ERAS is considered standard of care; however, utilization remains low and substantial practice variation exists. The aim of this study was to pragmatically characterize variation in colorectal surgery practice and identify predictors of ERAS utilization.A survey of general surgeons identified using the Ontario College of Physicians and Surgeons database was conducted. Information on basic demographic characteristics, utilization of ERAS and predictors of ERAS implementation was collected. Nine ERAS behaviours were analyzed. Multivariable analysis was used to determine effects of demographic, hospital and surgeon covariates on ERAS utilization.Seven hundred and ninety-seven general surgeons were invited to participate in the survey, and 235 general surgeons representing 84 Ontario hospitals responded (30% response rate). Surgeons practising in academic settings and in large community hospitals represented 30% and 47% of the respondents, respectively. A total of 20% of the respondents used all 9 ERAS behaviours consistently. Rates of diet advancement on postoperative day 0, intravenous fluid restriction and having catheter and line procedures were significantly higher among respondents who adhered to ERAS protocols than among those who did not (74% v. 54%, p = 0.004; 92% v. 80%, p = 0.01; and 91% v. 41%, p < 0.001, respectively). Respondents from academic settings reported practising nearly 1 more ERAS behaviour than those from small community hospitals (odds ratio [OR] 0.86, 95% confidence interval [CI] 0.42 to 1.31, p < 0.001). Multivariable analysis demonstrated that colorectal fellowship training or exposure to ERAS during training did not significantly affect ERAS behaviour utilization (OR 0.32, 95% CI -0.31 to 0.94, p = 0.16; OR 0.28, 95% CI -0.26 to 0.82, p = 0.16, respectively).Substantial practice variation in colorectal surgery still exists. Individual ERAS principles are commonly followed; however, ERAS behaviours are not widely formalized into hospital protocols.Les protocoles de récupération optimisée après une chirurgie (ou ERAS, pour enhanced recovery after surgery) utilisent des pratiques périopératoires fondées sur des données probantes pour réduire la morbidité, abréger la durée des séjours hospitaliers et améliorer la satisfaction des patients. Les protocoles ERAS sont considérés comme une norme thérapeutique; toutefois, leur utilisation reste faible et on note une importante variation dans leur application. Le but de cette étude était de caractériser dans les faits les variations des pratiques en chirurgie colorectale et d’identifier les prédicteurs de l’utilisation des protocoles ERAS.Un sondage a été effectué auprès des chirurgiens généraux de la base de données du Collège des médecins et chirurgiens de l’Ontario. On a recueilli des données sur les caractéristiques démographiques de base, l’utilisation des protocoles ERAS et les prédicteurs de leur déploiement. Neuf pratiques ERAS ont été analysées. L’analyse multivariée a permis de déterminer les effets des covariables démographiques, hospitalières et celles des chirurgiens sur le recours aux protocoles ERAS.Nous avons invité 797 chirurgiens généraux à participer au sondage, et 235 d’entre eux représentant 84 hôpitaux ontariens y ont répondu (taux de réponse 30 %). Les chirurgiens des établissements universitaires et des grands hôpitaux communautaires ont représenté respectivement 30 % et 47 % des répondants. En tout, 20 % des répondants ont déclaré appliquer les 9 pratiques ERAS de manière constante. L’alimentation précoce au Jour 0 postopératoire, la restriction des liquides intraveineux et les directives concernant les cathéters et les sondes étaient significativement mieux observées chez les répondants qui adhéraient aux protocoles ERAS que chez ceux qui n’y adhéraient pas (74 % c. 54 %, p = 0,004; 92 % c. 80 %, p = 0,01; et 91 % c. 41 %, p < 0,001, respectivement). Les répondants des milieux universitaires ont indiqué appliquer près de 1 comportement ERAS de plus que ceux des petits hôpitaux communautaires (rapport des cotes [RC] 0,86, intervalle de confiance [IC] de 95 % de 0,42 à 1,31, p < 0,001). L'analyse multivariée a démontré que la spécialisation en chirurgie colorectale ou l'exposition aux protocoles ERAS en cours de formation n'ont pas significativement influé sur l'application des pratiques ERAS (RC 0,32, IC de 95 % de –0,31 à 0,94, p = 0,16; RC 0,28, IC de 95 % de –0,26 à 0,82, p = 0,16, respectivement).On continue d’observer une importante variation des pratiques en chirurgie colorectale. Les principes ERAS individuels sont généralement suivis, mais ils ne sont pas formellement intégrés aux protocoles hospitaliers.