作者
Sophie Leclercq,Camille Amadieu,Peter Stärkel,Philippe de Timary,Nathalie M. Delzenne
摘要
Alcohol addiction is a complex and multifactorial disease influenced by social, psychological and biological aspects. The current pharmacological drugs used in the management of alcohol dependence have shown only a modest efficacy and the relapse rate remains high in this disease. Recently, the gut microbiota, a huge and dynamic ecosystem made up of billions of microorganisms living in our intestine, has been shown to regulate many important functions for human health. Indeed, the gut microbiota is known to influence our metabolism, our immune system as well as our nervous system with consequences for brain functions, mood and behaviour. We have shown that heavy and chronic alcohol consumption induced important changes in the composition of the gut microbiota. Furthermore, the microbial changes are associated with the severity of depression, anxiety and alcohol craving that are important factors predicting the risk of relapse. This suggests the existence of a gut-brain axis in alcohol dependence and supports the development of new therapeutic alternatives, targeting the gut microbiota, in the management of alcohol dependence.L’addiction à l’alcool est une maladie complexe, impliquant à la fois des facteurs sociaux, psychologiques et biologiques. La prise en charge des patients alcoolo-dépendants est difficile car les médicaments actuels ont une efficacité limitée dans le maintien de l’abstinence, et le taux de rechute reste très élevé. Récemment, le microbiote intestinal, un écosystème constitué de milliards de micro-organismes vivant dans notre intestin, est devenu un acteur clé de la santé humaine. Il est connu pour réguler notre métabolisme, notre système immunitaire, mais également notre système nerveux, et donc notre comportement et notre humeur. Nos études récentes ont montré que la consommation abusive d’alcool entraîne des modifications importantes de la composition du microbiote intestinal. Nous avons également montré que ces altérations microbiennes étaient associées à la sévérité des symptômes de dépression, d’anxiété et d’appétence à l’alcool, suggérant ainsi l’existence d’un dialogue entre l’intestin et le cerveau. Ces résultats encouragent la recherche de nouvelles pistes thérapeutiques, ciblant le microbiote intestinal, dans le traitement de la dépendance à l’alcool.